Ouvert au public :
OUVERT
Du lundi au samedi 10h - 19h
PRODUIT(S)
ARTS DE LA TABLE SCULPTURES - PIECES UNIQUES Vaisselle Vases - flacons
Clientèle
Particulier
Production
Petites séries Pièces uniques
Activités(s) de création
Ces étranges cristaux ont ceci de fascinant qu’ils sont à la frontière entre le règne minéral et le règne du vivant. Ils ont, comme les cellules, une enveloppe et un noyau. Ils naissent et grandissent comme des êtres vivants, avant de se figer. Nous avons à chaque cuisson l’impression de voir le minéral essayer d’accéder à la vie et à la conscience. On se dit même parfois qu’il y parvient peut-être, d’une manière qui nous échappe.
Nés d’une erreur de manipulation d’un ingénieur chimiste de la manufacture de Sèvres, à la fin du XIXe siècle, les cristallisations céramiques ont connu un âge d’or en Europe entre 1890 et 1914, sous l’impulsion de l’art nouveau. Après guerre, la technique est abandonnée car trop capricieuse pour les procédés industriels.
Les métaux sont des ingrédients essentiels des glaçures céramiques : ils apportent les teintes. Le zinc, lui, dans des conditions très précises de température et de composition des émaux, a la capacité à s’organiser spontanément selon une structure cristalline.
La technique est particulièrement contraignante. Les émaux sont longs et compliqués à mettre au point. D’une sensibilité extrême, leur rendu est fortement aléatoire : il n’y a qu’un souffle entre la fournée sans cristaux et la fournée surcristallisée. Cuissons longues, avec de nombreuses montées et descentes de températures. Très faible viscosité qui oblige à fabriquer des coupelles destinées à recueillir l’émail pendant cuisson, coupelles qu’il faut scier ensuite à la lame diamantée.