Lucie Roy et Claire Lange, verrières et fondatrice de l’atelier Ilaké, sont lauréates 2024 du Concours Ateliers d’Art de France. Depuis 2012, il révèle la vitalité artistique et l'excellence des savoir-faire des métiers d'art sur tout le territoire national. Les artisanes d’art exposeront sur le secteur CRAFT de Maison&Objet* du 16 au 20 janvier 2025.
Le Concours Ateliers d’Art de France récompense des pièces d'exception créées par des professionnels de grand talent dans deux catégories : Création et Patrimoine. Grâce à un réseau de partenaires locaux engagés, deux lauréats régionaux sont désignés par un jury dans chaque région de France. Parmi eux, deux lauréats nationaux sont choisis, un par catégorie, et remportent un stand sur un salon d’envergure internationale, soit MAISON&OBJET*, soit le Salon International du Patrimoine Culturel, leur offrant ainsi un accès au marché et une visibilité décuplée.
Désignées par un jury d’experts et de professionnels, Lucie Roy et Claire Lange sont lauréates National du Concours Ateliers d’Art de France 2024 pour leur pièce « fossile vivant ».
« Fossiles vivants » : pièce lauréate du Concours Ateliers d’Art de France
Formées au Centre Européen de Recherches et de Formation aux Arts Verriers, elles ont affiné leur expertise du verre sous toutes ses formes en assistant des maîtres verriers en Espagne et en Italie.
En 2016, elles ont cofondé la coopérative Kaléidosco en Lorraine avec trois autres jeunes artistes verriers. Leur second atelier, Ilaké, est né de leur aspiration à un nouveau départ au cœur des montagnes.
La maquette de cette pièce a été conçue en dessin numérique à partir de photos prises au Muséum d’Histoire Naturelle. Les artisanes d’art ont dessiné des frondes de fougères réparties sur 5 calques, correspondant aux futures strates de verre, et réalisé des échantillons pour valider la coloration, le bullage et l’opalescence.
Avec une tournette, Claire Lange et Lucie Roy ont découpé, biseauté et nettoyé quatre disques de verre. Deux écrans de sérigraphie, créés à partir de leurs dessins, ont permis de transposer les motifs à l’émail blanc sur chaque plaque, en superposant plusieurs couches. Un voile d’émail blanc et de la poudre de verre ont ensuite été ajoutés pour accentuer la profondeur et créer des bulles lors de la cuisson.
Les plaques, après séchage, ont fusionné à 800 °C pendant 72 heures, puis été poncées pour s’ajuster au cerclage en laiton. Enfin, les fougères du premier plan ont été gravées par sablage pour leur donner brillance et relief, avant d’être protégées par un vernis.