
LAURÉATe 2019
Prix de la jeune création métiers d'art
Les univers de Clémentine Brandibas interrogent sans cesse les extrêmes, oscillant entre l’infiniment grand de ses sources d’inspiration, nature ou cosmos, et l’infiniment méticuleux de la broderie à l’aiguille, technique ancestrale qu’elle pratique au tambour ou au métier à broder. C’est la découverte, encore lycéenne, de la broderie d’art à l’École Duperré, qui l’incite à passer un DMA d’Art textile option broderie.
« J’y ai vu une pratique en accord parfait avec mon caractère et dans laquelle les images que j’avais en tête pouvaient se concrétiser et s’épanouir ».
Pour restituer dans une démarche presque scientifique les beautés complexes de la nature, elle a recours à toute la diversité des points de broderie, dont certains peu usités aujourd’hui qu’elle ressuscite d’une façon très inventive, comme le point de corail ou le point d’araignée. Elle imagine aussi des incrustations d’éléments inattendus : sequins, perles, plumes marouflées ou encore plastique, pour ennoblir ses pièces et leur conférer de riches effets de relief, proches de l’illusion d’optique. En jouant des contrastes entre des parties denses et d’autres plus ajourées, elle sait mener ses tableaux brodés aux confins de la dentelle.
Ces créations intriguent par leur capacité organique de mimer la nature. « Pourtant, quand on leur parle de broderie, les gens ne s’attendent pas à voir un résultat tel que je le réalise ». La jeune brodeuse vient également de mettre au point une technique qui lui permet de créer une fourrure très sculpturale, en jouant sur l’implantation et les types de fils.
Elle a exposé ses pièces sur Révélations 2019.




