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Conclusion de la journée du séminaire du 4 avril autour du rapport de Philippe Huppé : une impression que chacun veut croquer dans la pomme des métiers d’art

Conclusion de la journée du séminaire du 4 avril autour du rapport de Philippe Huppé : une impression que chacun veut croquer dans la pomme des métiers d’art

Les professionnels s’interrogent :

Qu’est ce qui justifie l’oubli du dispositif législatif adopté en France en 2014 et 2016, qui encadre et définit le secteur économique des métiers d’art ? et dont, seule, la création d’une branche professionnelle dédiée permettrait de poursuivre la construction réelle du secteur ?

Favoriser la dispersion du secteur des métiers d’art dans de multiples branches professionnelles industrielles, est un non-sens et un recul par rapport à la loi, et aboutit à laisser les enjeux décisifs de formations des métiers d’art et leur financement entre les mains des grandes entreprises pour chacune des filières. Ces grandes entreprises seront-elles capables d’entendre les besoins des professionnels de métiers d’art et de mettre en place les formations spécifiques adaptées dont le secteur entier a besoin ?

Les professionnels constatent :

Nous ne pouvons que constater que les dispositifs publics, dédiés à la valorisation et au développement des métiers d’art, ne bénéficient pas au secteur.

Ainsi le label EPV : celui-ci n’est plus un label dédié au secteur des métiers d’art. Chacun en a constaté la dérive progressive. Ce dispositif donnant accès à des avantages fiscaux, des aides publiques, ainsi qu’une valorisation importante, profite de plus en plus, à l’industrie.

Ainsi le Crédit d’impôts métiers d’art : ce dispositif ouvert uniquement aux entreprises avec salariés, échappe de fait à plus de 86% des entreprises du secteur des métiers d’art. 

Ainsi les taxes affectées : ces taxes parafiscales gérées par les professions et dédiés à leur développement, s’exercent en dehors des besoins du secteur des métiers d’art, au profit de la grande distribution ou de l’industrie. Il est urgent que le secteur des métiers d’art soit exempté de ces taxes qui ne le concernent pas.